Bilan 2024 - 5 leçons apprises en 1 an de freelancing
#46 - Retour sur une année riche en apprentissages.
Décembre 2023 - Après 9 mois de voyage en Asie, je m’installe à Paris avec 3 grands objectifs :
1. Vivre de mon activité de freelance en écriture,
2. Me créer un cercle social fort,
3. Continuer à explorer et documenter ma curiosité.
Un an plus tard, je réalise que cette première année d’entrepreneuriat m'a appris bien plus que ce que je l'imaginais.
Retour sur mon année 2024 en 4 phases et les leçons que j'en ai tirées. 👇
Janvier - Mars : La perte de repères
“Si vous vivez un moment difficile, ne blâmez pas la vie. Vous êtes juste en train de devenir plus fort.” Gandhi
Janvier 2024 - J'ai la chance d’avoir trouvé un studio grâce à l'ami d'un ami, et mes premières missions de freelance grâce à mon réseau LinkedIn.
Sur le papier, tout va bien : je vis à Paris, je suis indépendant, je fais ce que j'aime.
Je travaille avec des clients de rêve, avec lesquels je suis super aligné en termes de valeurs / missions (Les Déviations, Youth Forever, Jean-Charles Kurdali).
Mais la réalité est plus complexe.
Seul derrière mon écran, je découvre les limites du freelancing en solo. Je me sens parfois “seul avec du monde autour”. Mes missions sont temporaires, je ressens une certaine pression financière, et la solitude devient pesante.
Pour briser cette sensation d’isolement, je me mets en mouvement : je lance mon podcast "Sagesse Moderne", j'organise des rencontres avec d'autres créateurs et je participe à des évènements.

Avril - Juin : Le déclic
"Quand l'élève est prêt, le maître apparaît” - Lao Tseu
Malgré cette mise en mouvement, je suis toujours plongé dans le doute. Mon activité est au point mort. J’ai encore quelques missions, mais la plupart d’entre elles sont sur le point de se terminer.
J’ai beau activer tous les leviers : prospection, réseau, évènements de networking, podcast… Le vent ne tourne pas.
Je commence à envisager l’idée de prendre un CDI pour mettre fin à l’isolement et au stress de ne pas trouver de nouvelles missions.
Puis, un beau jour d'avril, je reçois un message d’un ami créateur : “j’organise un dîner entre explorateurs / créateurs, ça te dit ?”.
Évidemment, je fonce.
Je me retrouve alors à dîner avec des créateurs hyper inspirants, notamment Ulysse Lubin, l'un des créateurs de référence sur Linkedin (+100K abonnés), qui m'a inspiré à me lancer.
Ce qui devait être une simple soirée devient un véritable tournant pour moi : je repars avec 2 nouvelles collaborations, dont une comme coach pour le “Challenge de l’Explorateur” d’Ulysse (la nouvelle édition commence d’ailleurs la semaine pro!).
Cette reconnaissance me donne confiance, mais surtout, elle m'apprend quelque chose d'essentiel : mes projets "parallèles" (podcast, événements, création de contenu) ne sont pas du temps perdu pour mon activité professionnelle. Au contraire, en créant des espaces de rencontre, ces projets génèrent naturellement des opportunités.
En avril, autre fait marquant : je donne un TEDx au Panthéon. Après des semaines intenses de répétition (et de stress), je réalise cette conférence dans ce lieu si fort en symbolique. Une expérience exceptionnelle et un bel accomplissement que je prends comme un signal positif : je suis sur la bonne voie.
Je gagne alors en sérénité. J’en profite pour tester une activité en parallèle : le théâtre. Pendant 6 semaines, j’intègre une troupe intergénérationnelle, j’apprends les codes et je trouve ma place dans celle-ci.
C’est une vraie bouffée d’oxygène qui me fait sortir chaque semaine de mon quotidien assez solitaire, sérieux et productif.
Juillet - Septembre : Le surmenage
"Vous ne pouvez pas arrêter les vagues mais vous pouvez apprendre à surfer". Jon Kabat-Zinn
L'été démarre sur les chapeaux de roue. Je suis coach sur le bootcamp des Explorateurs et je passe une semaine intense de formation avec l’équipe d’Ulysse Lubin à former 200 personnes sur LinkedIn. Cette expérience me fait beaucoup progresser et confirme à quel point j'aime les aventures collectives.
Mais l’été, le rythme s'accélère.
C’est une chance, car cela veut dire que je suis sollicité, et que mon travail est valorisé.
Je jongle entre plusieurs missions, sans vraiment prendre le temps de respirer. Cette course effrénée me fait réaliser que je suis en train de perdre l'essentiel : le temps de vivre, d'explorer, de partager, de créer.
Cette période m'apprend une leçon cruciale : dire "oui" aux autres, c'est parfois se dire "non" à soi-même.
Je décide alors d’augmenter mes tarifs et de réduire mon nombre de clients.
Parallèlement, je participe à des évènements collectifs mémorables : un coliving avec des amis indépendants près de Grenoble, ou encore un séjour à la Maison des Créateurs.
C'est là que je prends une décision qui symbolise mon évolution : quitter mon studio solitaire. Un ami créateur me propose de le rejoindre dans sa colocation.
Plus qu'un simple changement de logement, c'est l'acceptation d’une réalité plus profonde, brillamment résumée par Antoine de Saint-Exupery :
Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des relations humaines.
Octobre - Décembre : L'équilibre
Commencer par soi, mais non finir par soi ; se prendre pour point de départ, mais non pour but. - Martin Buber
La vie en colocation commence, et avec elle une nouvelle phase.
Je participe à une randonnée de la Mad Jacques, avec une amie : 2 jours de marche en Normandie, avec des animations, des rencontres et de la convivialité. Je prends conscience que ce sont toujours les choses simples qui ont le plus de valeur : les rencontres, le sport, la nature, les conversations, les repas partagés, les rires spontanés…
Mon activité se stabilise et mon quotidien s’équilibre : j’ai moins de missions, mais je vis mieux.
Je retrouve du temps et de l’espace mental pour renouer avec des réflexions stratégiques.
Mais je fais face à un blocage créatif. Je ne veux surtout pas créer du contenu “pour créer du contenu”, juste pour me mettre en avant et flatter mon ego.
Je pense avoir un message plus profond à transmettre.
C’est dans ce flou stratégique que je décide de partir en Italie.
Je pars seul, puis je rejoins de la famille en Sicile. Je termine sur l'île de Lipari, en solo. C'est là, dans cette solitude choisie, que je tombe sur "La Deuxième Montagne" de David Brooks. Ce livre met des mots sur mon cheminement : après avoir tenté de gravir la montagne de l'accomplissement personnel, je découvre que celle-ci n’est qu’une étape et n’est pas une fin en soi.
Une autre montagne m'attend : celle de l'engagement… Envers les autres ou envers une cause qui dépasse mon seul intérêt individuel.
Cette lecture devient un catalyseur.
De retour à Paris, je lance un nouveau projet : un documentaire sur la solitude moderne. Je veux comprendre pourquoi ma génération, supposément la plus connectée de l'histoire, se sent si seule. C'est ma façon de transformer mes questionnements personnels en quelque chose de potentiellement utile au monde.
Décembre m'accueille avec une forme d’ancrage et de sérénité que je n’avais pas connu jusqu’ici. Je trouve mes repères à Paris. J’ai 4 clients récurrents qui me font confiance. Pour la première fois, je prends une vraie semaine de vacances pour les fêtes en famille.
Je sens que je trouve peu à peu ma place : au cœur des moments de partage “dans le réel”, attentif aux autres, et engagé dans des projets qui ont du sens pour moi.
5 leçons de 2024
La quête d'autonomie et d’indépendance est nécessaire mais pas suffisante. Elle n'est qu'un moyen d'avoir les ressources et la liberté de s'engager dans ce qui compte vraiment.
Sans projet en cours, nous tombons dans la confusion et nous dérivons naturellement vers la distraction. Nous avons besoin de projets pour donner une direction à notre énergie et du sens à nos actions.
Notre attention est notre ressource la plus précieuse. Dans un monde qui la convoite, nous devons apprendre à la diriger consciemment vers ce qui nous fait grandir.
Dire "oui" aux autres, c'est parfois se dire "non" à soi-même. Quand on se lance, c’est bien d’être un yes man pour construire sa crédibilité. Mais à un moment donné, il faut apprendre à dire “non” pour se concentrer sur l’essentiel.
La vie est faite de cycles, comme les saisons. Les périodes difficiles préparent souvent les plus belles floraisons. L'important c’est d’accepter de ne pas toujours être au top, mais de toujours garder foi en l’avenir.
Passez une belle année 2025.
Qu’elle soit remplie de projets qui vous passionnent, de rencontres qui vous inspirent et de moments qui vous réchauffent le coeur. ❤️
À très vite pour de nouvelles aventures (collectives),
-Eliott
MAGNIFIQUE ton article ! Ça fait du bien de lire tes articles que je trouve très authentiques 🫶🏽
Mes meilleurs vœux pour 2025 😘