C’est décidé : je quitte Paris. Voici pourquoi
#52 - Grande décision et début d’une nouvelle exploration.
C’est désormais officiel : à partir du 1er juin, je n’ai plus d’appartement à Paris.
J’ai pris cette grande décision il y a 3 semaines.
Dans cette newsletter, je vous partage les raisons de ce départ et mon plan pour la suite.👇
Si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez aussi :
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Une année 2024 bien remplie
Commençons par un petit flashback:
1er décembre 2023. J'emménage à Paris, plein d'enthousiasme.
J’ai alors 2 objectifs principaux :
- Réussir à lancer mon activité de freelance en écriture.
- Faire des rencontres et me créer un vrai cercle social.
Problème : en tant que freelance en écriture, mon quotidien est très solitaire.
En plus, c’est le début, alors je me mets pas mal de pression.
Je veux que ça marche, alors j’essaye d’être discipliné, productif et performant.
Mais au bout de quelques semaines, je sature de passer mes journées en solo derrière mon écran.
Alors, je me mets en mouvement :
Je lance un podcast
Je participe & organise des évènements
Et je quitte mon studio solitaire pour rejoindre une colocation.
Globalement, cette première année de freelancing se passe super bien !
J’obtiens des premières missions stimulantes, je fais de super rencontres et je travaille avec tous les créateurs qui m’avaient inspiré à me lancer (Ulysse Lubin, Jean-Charles Kurdali, Samuel Durand, Matthieu Dardaillon…).
Cerise sur le gâteau : je donne même une conférence TEDx au Panthéon ! C’est un bel accomplissement pour moi, qui suis alors en quête de légitimité et de confiance.
Début 2025 - Le blocage.
Alors pourquoi quitter Paris si tout s’est aussi bien passé en 2024 ?
→ Tout simplement parce que la vie est faite de cycle.
“Il n’est rien de constant si ce n’est le changement” disait Bouddha !
Début 2025, même si de l’extérieur, tout fonctionne pour moi, je sens qu’à l’intérieur quelque chose commence à clocher.
Même si j’ai fait pas mal de choses (évènements, rencontres, activités…), je me sens moins enthousiaste et inspiré qu’au début. Je sature de mon quotidien urbain, sédentaire et toujours trop solitaire à mon goût.
J’ai beau avoir des rencontres géniales, je réalise que c'est difficile de se sentir vraiment entouré au quotidien à Paris.
→ Tout le monde est constamment débordé.
→ Il faut s’y prendre 1 mois à l’avance pour caler un dîner avec ses amis.
→ Et on ne connaît même pas ses voisins.
Je ne jette la pierre à personne : j’en ai moi-même fait l’expérience.
Tout ça dépasse notre seule responsabilité individuelle : c’est en grande partie dû à la Grande Accélération, un phénomène systémique qui caractérise notre époque et qui fait que tout s’accélère dans tous les domaines de notre vie, pour répondre à l’impératif de croissance économique.
Je trouve l’ambiance de Paris très symbolique de cette Grande Accélération systémique.
Il y a tellement de gens, de stimulations, de trucs à faire, et d’un côté, c’est génial : on ne s’ennuie jamais !
Mais d’un autre côté, ce mode de vie est aussi très fatigant.
Le phénomène de blasement
Il y a +100 ans, le sociologue allemand Georg Simmel analysait déjà les conséquences de l’hyperstimulation des grandes villes sur les individus avec le concept de blasement.
Le blasement, c’est l’attitude d’indifférence émotionnelle et de distance que développent les citadins face à la surabondance de stimulations sensorielles et sociales propres à la grande ville.
Selon Simmel, cette attitude n’est pas un simple trait de caractère, mais un mécanisme d’adaptation ou d’autoconservation.
Pour se protéger des stimulations incessantes des grandes villes (bruit, images, contacts sociaux…) et éviter l’épuisement psychique, l’individu devient “blasé” : il ne réagit plus aux multiples sollicitations et développe une forme de froideur émotionnelle.
Début 2025, je ressens moi-même cette perte d’énergie vitale et cette difficulté à connecter profondément avec les autres.
→ Il est temps que je change quelque chose.
Le déclic : je quitte Paris.
Fin avril, en plein doute existentiel, je participe à un coliving. Je passe une semaine en collectif en nature, à écrire, échanger, faire du sport et avancer sur mes projets.
Je me sens alors léger, joyeux, drôle, enthousiaste…
Bref : Je suis métamorphosé.
Ce n’est pas un hasard si la combinaison nature + interactions sociales a tant d’effet sur moi.
Les études le prouvent :
→ La nature a des effets positifs sur la santé mentale, la guérison, la fréquence cardiaque, la concentration, les niveaux de stress, la pression artérielle, le comportement… (Brown et Grant, 2005).
→ La qualité des relations sociales est le facteur n°1 associé au bonheur et à la longévité. Les personnes ayant des relations sociales riches et satisfaisantes sont plus heureuses et vivent en meilleure santé que celles qui sont isolées. (Harvard Study of Adult Development).
Tout ça peut sembler évident.
Mais ai-je vraiment priorisé ces facteurs ces 18 derniers mois ?
Pas vraiment. Pourtant, les souvenirs les plus marquants que j’ai vécus étaient toujours en collectif et souvent liés à la nature.
Cette prise de conscience est un déclic.
C’est décidé : je quitte Paris.
Pourquoi faire ?
→ Repartir en exploration !
Le début d’une nouvelle exploration
L'homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu'il n'a pas le courage de perdre de vue la côte. - André Gide
Je vous l’avoue : je n’ai pas de plan précis pour les 12 mois à venir.
Mais je me donne une mission : découvrir des façons de vivre et de travailler qui replacent l'humain, le collectif, le mouvement et la nature au cœur du quotidien.
Je suis convaincu qu’on peut vivre et travailler autrement.
Qu’il existe des tas d’alternatives géniales au mode de vie urbain, stressant et solitaire : nomadisme, coliving, éco-lieux, modes de vies alternatifs… C’est tout ça que je compte expérimenter dans les prochains mois (d’ailleurs si vous avez des bonnes adresses, je suis preneur!).
Je documenterai ici toutes mes découvertes, apprentissages et réflexions.
1ère étape fin mai : quitter Paris, rapatrier mes affaires à Lorient (mon camp de base en famille), et débuter l’aventure par un mois de juin qui s’annonce intense !
Alors, je vous emmène dans mon exploration ?
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout ! Si ça vous a plus, vous pouvez mettre un ❤️, me faire un retour en commentaire ou partager l’édition à des proches.
Prenez soin de vous. 🫶
À très vite
- Eliott
J’adore comment tu relies ton expérience free lance, tes analyses sur la solitude, tes expérimentations du vivre ensemble et ton métier qui raconte des histoires. Quant à cet impression de bien vivre à l’extérieur mais de ne pas s’y retrouver à l’intérieur, c’est chouette que tu aie entendu cet appel. C’est ce que j’analyse de mon côté, ces périodes charnières où tu ressens le besoin de changer mais où la suite n’a pas encore de visage. On en
quant tu veux.
Bravo Eliott et belle route ! Hâte de suivre le partage de ces nouvelles explorations ☺️