Changer son rapport à l’inconfort pour surmonter ses peurs
#5 - Où comment apprendre à danser avec le chaos
Bonjour à tous 👋
Ce soir, c’est le grand soir : je diffuse l’avant-première de mon documentaire à Lorient, à La Baleine Déshydratée. Je vous attends nombreux 🥳
Je suis super enthousiaste à l’idée d’enfin vous présenter ce travail de longue haleine.
J’avoue : j’ai aussi un peu le trac, mais je sais que cela fait partie du processus.
C’est d’ailleurs le sujet du jour : changer son rapport à l’inconfort pour surmonter ses peurs👇
J’ai toujours été un peu timide.
Pourtant, ce soir, j’ai décidé de diffuser mon documentaire et de prendre la parole en public pour la première fois.
Pendant longtemps, je suis resté dans ma zone de confort au quotidien.
Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai failli abandonner l’idée de faire une diffusion publique, par peur de me confronter au jugement des autres et de ne pas être légitime.
Notre cerveau cherche le confort et a peur du changement.
Mais j’ai compris que dans la vie, tout évolue sans cesse. Rien n’est figé.
“Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement. - Bouddha”
On a donc le choix :
s’accrocher à notre confort du moment et refuser le changement
embrasser l’inconfort et accompagner le changement
Il n’y a de toute façon pas de plaisir sans souffrance, de progrès sans inconfort, ni de joie sans peine.
Alors, plutôt que d’essayer d’éviter toutes souffrances, j’ai décidé de les choisir, en conscience.
Le coût caché du confort
“Le problème, c'est que notre culture s'est engagée dans un marché faustien, dans lequel nous échangeons notre génie et notre talent artistique contre une apparente stabilité.” - Seth Godin
“Sois bon élève, réussis tes études et trouve un job confortable.”
C’est le chemin que nous sommes tous invités à suivre, pour triompher socialement. Beaucoup peuvent s'épanouir dans cette voie et c’est tant mieux.
Mais je ne crois pas que cette voie convienne à tout le monde.
De plus, le confort dont on parle n’est qu’un bénéfice relatif :
Le confort perçu est impermanent
La sécurité provient de l’argent amassé et du statut social conféré par son job. Bien-sûr, l’argent permet de se libérer l’esprit et apporte une forme de sécurité.
Mais rattacher son identité à ces éléments extrinsèques, c’est prendre le risque de perdre une partie de soi si ces éléments s'effondrent.
“Plus vous recherchez la sécurité, plus vous manquez de sécurité. La véritable sécurité n'existe que dans un état d'abandon.” - Sadhguru
le confort devient vite synonyme de stagnation
Le cerveau humain est fainéant. Plus nous vivons dans le confort et la certitude, plus notre cerveau agit en pilote automatique. Alors, nous ne faisons plus d’effort et nous cessons de progresser.
Ces phases de stagnation sont nécessaires aux progrès futurs, mais elles ne peuvent pas durer éternellement.
➡️ Car la vie et le monde sont en perpétuelle évolution. Une évolution de plus en plus rapide et imprévisible, à mesure que la technologie progresse.
Alors plutôt que de s’accrocher à une situation, il vaut mieux, au contraire, travailler sa capacité d’adaptation.
L’inconfort, une condition du progrès et de l’épanouissement
“La caverne dans laquelle vous redoutez de pénétrer contient le trésor que vous recherchez.” - Joseph Campbell
Dans tous les domaines, éviter les coûts, c’est éviter les bénéfices :
Éviter la douleur, c’est éviter l'amélioration.
Éviter le risque, c'est éviter la récompense.
Éviter la gêne, c’est éviter le succès.
Le mot passion vient d’ailleurs du latin passio, qui signifie « souffrance ». Être passionné par quelque chose, c'est être prêt à souffrir pour cette chose, à endurer la douleur qu'elle entraîne.
Pour progresser en musculation, dans une langue vivante ou dans un art créatif, il faut affronter la douleur et la surmonter.
Josh Waitzkin est l’une des rares personnes à avoir exceller mondialement dans 2 disciplines : les échecs et le Tai Chi. Dans son livre “The Art of Learning”, il explique comment il est devenu un maître dans l’art d’apprendre, en changeant son rapport à l’inconfort.
Il cultive une forme d’antifragilité : en se mettant volontairement en position d'incertitude et de doute, il s’expose à de nouvelles situations auxquelles il n’est pas habitué. Il s'entraîne à être en paix avec le chaos et c'est comme ça qu’il se renforce.
“La croissance se produit au point de résistance. Elle se fait au détriment du confort ou de la sécurité. Nous apprenons en nous surpassant et en découvrant ce qui se trouve réellement aux limites de nos capacités” - Josh Waitzkin
Au-delà de cette notion d'apprentissage, surmonter l’inconfort est un motif de satisfaction profonde et un vecteur de confiance en soi.
Il y a fort à parier que les moments dont vous êtes le plus fier sont ceux où vous avez surmonté une difficulté.
Le bonheur n'est pas la tranquillité éternelle. Le bonheur, c'est plutôt de résoudre de bons problèmes.
Les “bons problèmes” étant ceux que vous prenez plaisir à résoudre, qui correspondent à vos forces et à vos valeurs.
Devenir ami avec l’inconfort
Ici, il n’est pas question de s’inventer des problèmes, mais plutôt de changer son état d’esprit.
1 - Choisir ses souffrances
Plutôt que d’éviter à tout prix la douleur immédiate, nous avons tout intérêt à faire le point sur nos douleurs et à les choisir consciemment.
Les choix les plus douloureux à court terme sont souvent les plus bénéfiques à long terme.
Demandez-vous :
Quelles curiosités avez-vous peur d’explorer ? Pourquoi ?
👉 Démêlez le noeud du problème, pour voir comment vous pouvez agir.
Quelles sont les souffrances que vous endurez mieux que les autres ?
👉 Cela peut être votre avantage pour exceller dans un domaine.
Quel est votre talon d’achille, sur lequel vous aimeriez progresser ?
👉 Vous pouvez définir des petites actions pour combler vos lacunes.
2 - Chercher les petites victoires
“Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.”- Lao-Tseu
Commencez petit et voyez chaque situation d’inconfort comme une opportunité de progrès : prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, se baigner dans l’eau froide, aller parler à cet inconnu, prendre la parole en réunion….
Plutôt que de voir ces actions comme des corvées, efforcez-vous de les voir comme des défis, qui vous renforcent.
Avant de créer un événement dans un lieu physique, j’ai d’abord publié des écrits à ma famille, puis à mes amis, puis j’ai tourné des interviews, puis des vidéos face caméra…
Quand on suit des créateurs sur les réseaux sociaux, nous ne voyons que le résultat d’un long processus d’affirmation de soi.
⇒ Ne vous comparez pas.
Chaque petit pas compte.
Il n’y a pas de timing à respecter quand il s’agit de se conquérir soi-même.
3 - Trouver son équilibre
Trop de confort, c’est risquer la stagnation.
Trop d’inconfort, c’est risquer le burn out.
Faites le point régulièrement : vous sentez-vous en phase de progrès ou de stagnation ?
Progrès et stagnation sont 2 faces d’une même pièce. L’un ne va pas sans l’autre.
La vie est faite de cycles. Les cycles de stagnation sont indispensables à l’émergence de cycles de progrès, tout comme le repos est indispensable à la performance.
Bien qu’il soit important de se challenger pour progresser, il est tout aussi important de savoir “se foutre la paix” pour se détendre et profiter.
Encore une fois, la clé est de s’écouter pour trouver son équilibre.
Enfin, parfois, on doit faire face à des difficultés imprévues, des épreuves que le destin a mis sur notre route, sans que l’on y soit vraiment préparés.
À ce sujet, je laisserai les derniers mots à Gandhi :
"Si vous vivez un moment difficile, ne blâmez pas la vie. Vous êtes juste en train de devenir plus fort" - Mahatma Gandhi
PS : Merci d’avoir pris le temps de me lire 🙏 Si cela vous a plu, vous pouvez cliquer sur le petit ❤️ juste en dessous du titre de cet e-mail, laisser un commentaire ou me faire un retour par mail/message privé 💬
Choisir ses souffrances en conscience pour avancer, j'aime bien cette idée. L'inconfort peut nous être très bénéfique quand on arrive à identifier où il se situe exactement et à faire le choix de ce premier petit pas ! Et mention spéciale pour la citation de Campbell, j'adore :)
J’espère que tu rencontreras un grand succès ce soir mon Eliott !
Mille bisous de nous trois ! 😘😘😘