Comment faire de son travail une source d'épanouissement ?
#11 - Affûtez vos compétences tel un artisan
Bonjour à tous 👋 J’espère que vous allez bien !
Pour ma part, tout va pour le mieux dans ma vie d’explocréateur. Je continue de documenter mes apprentissages et de vous partager mes créations avec le plus grand enthousiasme.
D’ailleurs : je me lance sur Youtube 🥳
J’ai décidé de réutiliser mes newsletters au format vidéo, en repartant de l’édition #1.
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” - Antoine Lavoisier
Je suis heureux de renouer avec le format vidéo, que j’affectionne tout particulièrement. Je mets le lien en fin d’édition.
N’hésitez pas à me faire des retours, ça m’aide à avancer 🫶
Trêve de mondanités, place à l’édition du jour 👇
J’ai longtemps vu le travail comme une contrainte.
À la fin de mes études, j’étais même résigné : “Je trouverai un boulot peu contraignant, qui me permettra de profiter de ma vie personnelle à côté”.
Et puis, je suis passé à l’action, je me suis documenté et ma vision a été transformée.
J’ai compris que le travail était aussi un moyen d’apporter sa contribution au monde, de se sentir utile, de progresser, de s’accomplir, de nouer des relations...
Ma quête a changé : je cherche désormais à faire un travail que j’aime et qui a du sens.
Cette semaine, nous cherchons à comprendre comment peut-on faire de son travail une quête agréable de progrès, d’impact et d’accomplissement.
La logique de gratification instantanée n’est pas compatible avec la satisfaction au travail
“L’environnement d’aujourd’hui est fait d’entreprises qui se soucient davantage des chiffres que de leurs employés. Elles portent plus d'intérêt aux résultats à court terme qu’à l’épanouissement de ces jeunes personnes.” - Simon Sinek
Dans “Start With Why”, Simon Sinek explique que notre société du “toujours plus” est majoritairement basée sur la manipulation et le gain à court terme. Cette logique fragilise la santé des individus (anxiété, dépressions…) et le système dans son ensemble (crise des subprimes…).
Cette logique court termiste s’est étendue à l’ensemble de la société.
Aujourd’hui, tout tend à être facile, instantané et confortable : quelques clics suffisent pour se faire servir un repas, regarder une série ou commander un produit.
Nous avons grandi dans l’illusion que tout était accessible sans trop d'efforts et nous avons été habitués à être plutôt passifs à l’égard de notre éducation.
Depuis tout jeune :
L’effort et l’apprentissage sont souvent vus comme des contraintes
L’esprit d’initiative et la curiosité ne sont pas franchement encouragés
Alors évidemment, une fois adulte, le schéma se reproduit : on nourrit des attentes sur ce que l’environnement et le travail nous apportent et on a tendance à fuir l’effort.
Mais cette posture attentiste et impatiente est contre productive, pour la société, comme pour les individus eux-mêmes.
Car les choses qui comptent vraiment prennent du temps et exigent une forme d’engagement.
L'amour, l’épanouissement au travail, la confiance en soi, les relations profondes et la compétence se bâtissent sur le temps long.
Pour une carrière épanouissante, adoptez l’approche de l’artisan
Pendant des années j'ai attendu que ma vie change, puis j'ai compris que c'est elle qui attendait que je change - Fabio Volo
Après cette phase d’exploration, vous faites un choix d’orientation.
Vous entrez alors dans une phase d’exploitation de vos talents.
Dans “So Good They Can’t Ignore You” (=”Soyez si bon qu’on ne peut pas vous ignorer”), Cal Newport démontre que les caractéristiques d’un job épanouissant (autonomie, compétence, appartenance sociale…) sont rares et précieuses.
Pour obtenir un tel job, il faut avoir en retour des compétences rares et précieuses à offrir, pour satisfaire à la loi de l’offre et de la demande.
Il distingue :
-l'état d'esprit de la passion : vous vous concentrez sur ce que le monde peut vous offrir.
-l’état d’esprit de l’artisan : vous vous concentrez sur ce que vous pouvez offrir au monde.
Selon Cal Newport, l'état d'esprit de l'artisan est essentiel pour construire une carrière que vous aimez.
Votre seul objectif est alors clair : devenir bon dans ce que vous faites.
3 avantages à adopter cette approche :
-Vous portez votre attention sur des éléments que vous maîtrisez : le développement de vos compétences dépend avant tout de vous. Vous n’êtes plus dans l’attente des circonstances extérieures pour obtenir de la satisfaction. Vous vous fixez vos propres buts.
-Vous cherchez à contribuer au maximum : quand on se concentre sur le fait d’apporter de la valeur aux autres et que l’on se sent utile, on développe sa confiance en soi, ainsi qu’un sentiment d’appartenance avec la communauté.
-Cela vous incite à entrer en état de Flow
« Les meilleurs moments de notre vie ne sont pas les moments passifs, réceptifs, relaxants… Les meilleurs moments se produisent généralement quand le corps ou l’esprit d’une personne est poussé à ses limites, dans un effort volontaire pour accomplir quelque chose de difficile et qui en vaut la peine » - Mihály Csíkszentmihályi
État de flow = état mental atteint par une personne lorsqu'elle est complètement plongée dans une activité et qu'elle se trouve dans état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement.
C’est prouvé : le flow génère le bonheur. Quand on est dans le flow, on est à la limite de nos capacités et on développe alors nos compétences.
Enfin, la compétence est l’un des traits les plus importants de la satisfaction professionnelle. Vous avez donc tout intérêt à vous concentrer sur le développement de celle-ci, en adoptant la pratique délibérée.
5 étapes pour mettre en place la pratique délibérée
“La maîtrise est le meilleur objectif, car les riches ne peuvent pas l’acheter, les impatients ne peuvent pas la précipiter, les privilégiés ne peuvent pas en hériter et personne ne peut la voler. Vous ne pouvez la gagner qu’en travaillant dur. La maîtrise est le statut ultime.” - Derek Sivers
La pratique délibérée, c’est l’art de pratiquer une activité en se concentrant intensément sur une compétence spécifique, dans le but de s’améliorer.
Voici comment appliquer la pratique délibérée :
1 - Identifiez une compétence à développer
Avant de se lancer à corps perdu dans le développement d’une compétence, mieux vaut être sûr que celle-ci a de la valeur et vous attire. Faites le point sur vos expériences passées, explorez votre vie professionnelle tel un scientifique, puis faites un choix.
2 - Fixez-vous un objectif clair
Quantitativement, donnez-vous un objectif de production.
Pour ma part, je me fixe par exemple la rédaction d’une Newsletter par semaine.
Chaque jour, je découpe en sous-objectifs (Jour 1 : Idéation, Jour 2 : Rédaction de l’intro…).
Qualitativement, cherchez à atteindre un niveau qui vous rende fier de présenter votre travail.
Mais acceptez d’être mauvais au début : c’est inévitable. Gardez en tête que chaque tentative est un pas de plus vers l’amélioration.
3 - Embrassez l’inconfort et le challenge
La pratique délibérée est avant tout un effort d'attention et de concentration, qui implique de se confronter régulièrement à des tâches qui vous paraissent difficiles (mais pas insurmontables). Le but est de rendre l’inconfortable confortable, grâce à la pratique.
4 - Cherchez les feedbacks
Vous devez recevoir un retour d'information régulier pour corriger votre approche. C’est une condition sine qua non de l’amélioration.
5 - Ritualisez, répétez et soyez patient
2 autres conditions essentielles à la pratique délibérée, pour exceller :
la répétition
le temps long
Faites-en une habitude et déterminez un temps consacré à la pratique de cette compétence.
Surtout, faites preuve de patience et tirez les leçons de chaque expérience.
Conclusion
On pourrait résumer le chemin vers une carrière épanouissante en 2 étapes :
1 - Explorez votre vie professionnelle tel un scientifique pour trouver un domaine ou une activité qui vous attire.
2 - Pratiquez tel un artisan, pour développer vos compétences, progresser, obtenir plus de contrôle sur ce que vous faites et y prendre plus de plaisir.
Cette distinction vous permet de conscientiser la phase dans laquelle vous vous trouvez et d’aiguiller vos choix, selon vos besoins du moment : explorer ou progresser.
Ces 2 phases ne sont pas totalement distinctes. On doit toujours garder une place pour l’exploration et une place pour l’amélioration.
Quoi qu'il en soit, l’épanouissement professionnel est possible, à condition de sortir de la logique court termiste moderne.
Aimer son travail ne se fait pas en un clic.
C’est le résultat d’un long processus fait de réflexion, d’action et d’itération.
La semaine prochaine, je vous présenterai la compétence universelle à maîtriser, pour réussir sa carrière au 21ème siècle.
En attendant, prenez soin de vous ☀️
-Eliott
PS : Merci d’avoir pris le temps de me lire 🙏 Si cela vous a plu, vous pouvez cliquer sur le petit ❤️ juste en dessous du titre de cet e-mail, laisser un commentaire ou me faire un retour par mail/message privé 💬
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Comme promis, voici le lien de ma première vidéo Youtube face caméra 👇
Selon toi Eliott peut-on explorer et pratiquer en même temps ou tu préfères l’un après l’autre ?
Comme toujours, ça résonne fort !